Les observatoires

Gustave Eiffel s'est investi dans la constructions d'observatoires astronomiques et météorologiques. 
Sa participation à la construction d'observatoires astronomiques correspondait à des défis architecturaux, tout en faisant avancer la science par l'édification de lieux dédiés aux observations scientifiques.
Les stations météorologiques répondaient à son désir de recueillir des données nécessaires à l'avancée de ses connaissances dans le domaine architectural, notamment concernant l'influence du vent.
 

Observatoire astronomique de Nice

Fondé en 1881, l'Observatoire de Nice domine la colline du mont Gros. Il comprend un parc d'une quarantaine d'hectares et des bâtiments. Le projet a été entièrement financé par le banquier Raphaël Bischoffsheim
La construction de la plus grande coupole tournante du monde - d'un  diamètre intérieur de 22,4 mètres - est confiée à Gustave Eiffel. L'architecte Charles Garnier en réalisa la base ainsi que 13 des 18 pavillons.
La coupole abritant la lunette principale, a été édifiée entre 1884 et 1887. Elle doit son succès à la particularité, mise en place par G. Eiffel, de tourner sur un flotteur annulaire qui permet très facilement de faire pivoter sa masse de 100 tonnes à l’aide d’un petit treuil. Gustave Eiffel a déposé un brevet pour cette technique (cf. ci-contre).

 

Projet de l'observatoire de Chamonix

Jules Janssen, astronome français, a effectué plusieurs ascensions au Mont Blanc pour réaliser des relevés. En 1890, il sollicite Gustave Eiffel pour la construction d'un observatoire. Gustave Eiffel prépare un projet comportant une structure métallique qu’il prévoit de sceller directement sur la roche, à moins de douze mètres de profondeur sous les glaces du sommet. Cependant, sous la direction de G. Eiffel, Imfeld, ingénieur suisse, effectue des sondages infructueux de la calotte sommitale du Mont Blanc.
Ce projet sera abandonné en 1891, l'ancrage de la coupole dans la roche prévoyant des travaux trop importants. 
 
 

Des stations météorologiques à travers la France

Dans toutes ses constructions, le vent a été un sujet de préoccupation pour Gustave Eiffel.
Rapidement après la construction de "la tour de 300 mètres", Gustave Eiffel installe un premier observatoire météorologique en son sommet dès 1889. Il est aidé de Monsieur Mascart, directeur du Bureau Central de la Météorologie. La station recueille des informations sur la température, la pression atmosphérique, la pluviométrie, la vitesse et la direction du vent. Les informations sont transmises électriquement par câbles directement au bureau central météorologique à quelques rues plus loin. Elles sont enregistrées automatiquement dans les locaux des météorologues. Les données sont compilées permettant des comparaisons et des études intéressantes. 
 
Gustave Eiffel installe d'autres points d'observation sur des terrains familiaux à travers la France : Sèvres (1890), Beaulieu-sur-Mer (côte d'Azur, 1901), Vacquey (près de Bordeaux, 1902), Ploumanach (Bretagne, 1906).
Ce réseau va lui permettre de faire avancer la science de la prévision du temps.

 

Abri de Sèvres

Abri de Sèvres

Relevés météorologiques

Relevés météorologiques

Brevet

Brevet

Des nouvelles méthodologies de relevés

 
 
Pour éviter les erreurs et les lacunes, il est important pour Gustave Eiffel d'automatiser les prises de mesures. Ainsi il a développé des instruments appropriés et de nouvelles méthodes de mesure et de contrôle.
Gustave Eiffel juge les abris météorologiques habituels mal adaptés. Il conçoit l'"abri de Sèvres", permettant de renfermer les enregistreurs, un ventilateur, équipé de portes et d'une protection grillagée contre l'intrusion des animaux.
Aussi il invente un anémomètre pendulaire à double plaques oscillantes pour mesurer la pression maximale du vent entre deux observations, élément important notamment pour les constructions.
 
 
Gustave Eiffel a déposé plusieurs brevets relatifs à ces nouveaux instruments, tels que :
- le régulateur automatique de température,
- la couveuse combinée avec un régulateur de température assurant la régularité de la marche de l'incubation dans l'intérieur de l'appareil dit couveuse à air chaud à température réglable.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Une méthodologie durable

Dans le domaine de la météorologie, le travail rigoureux de Gustave Eiffel est reconnu nationalement. En 1910, il sera nommé Président de la Société Météorologique de France.
Par une méthodologie de relevés systématiques et automatisés, Gustave Eiffel a été le précurseur dans l'utilisation pratique de la météorologie. Il a posé des bases méthodologiques, toujours utilisées, telles que : 
        - la généralisation des enregistreurs,
        - l'emploi de l'année météorologique correspondant aux saisons,
        - l'utilisation de la mesure en km/h au lieu de m/sec.
 
 

Bibliographie

 
Observatoire de Chamonix :
 
Stations météorologiques :
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